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Idéaliste rêveur dans un monde terni

28 juillet 2008

In fine veritam

  C'est ému, que j'ai le regret de vous annoncer la fin de cet espace qui censé offrir une totale liberté à ma poésie ne fait que me contraindre au silence et devient progressivement le theâtre où triomphe mon mutisme

       Je vous offre ces quelques textes épars, ils ne sont qu'illusions et vérités inavouées, le poète se trompe puis il se meurt, il vieillit et ses vers deviennent discordants, il doit donc à l'orée de son crépuscule savoir s'abandonner au baiser d'une mort héroique

         Laisser vous encore caresser par les rêveries capricieuses, succomber à l'ivresse poétique, c'est par vous lecteur qu'elle subsiste

Adieu, que triomphe l'infamie qui nous plonge dans la fange, que les amours interdits résonnent à nouveau, que la folie éclaire à jamais vos vies, éternellement votre, Calx

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6 juillet 2008

La caresse du vent indolent ne brume pas les

La caresse du vent indolent ne brume pas les voiles de l’éternelle question. Aux abysses d’aujourd’hui et demain, dans le clair obscur de ces étranges matinées, l’on se mue dans un théâtre de demi-vérité où l’illusion se drape de mensonge et ternit ce que l’instant qualifiait de songe.

Meurtri par une ultime parole, la blessure est étoilée, mon cœur à l’usure baille une litanie qui nargue l’échos, réfugiée dans l’étole d’une énième contradiction, je fuis vers un ailleurs sans connaître la couleur de ces sombres horizons.

Ils sont gris ou pourpres, nuances balayées de foudres passionnelles, ils sont ce ciel qui se déchire dans une torture réciproque et mutuelle.Ou est la verité quand tout est suggeré?L'évidence feutrée est  derrière la pantomime une meutrière glacée malgré les rimes... Incertitude régnant en tyran narcissique! Tout s’assombrit dans ces divaguations idylliques,l' amalgame de ressentis devient obsédant  dans la vacuité de l'immensité et dans l'absolu imparfait qui se hasarde et se lézarde au fil d' énigmes de mystèrieuses sensations sans réponse, pourquoi continuer là où tous renoncent?Pourtant...

15 juin 2008

Mon esprit se mue et se meurt dans une pluie de

Mon esprit se mue et se meurt dans une pluie de désillusions filantes, dans mes romances fuyantes je suis seul dans mon linceul de prétention agonisant dans la lassitude d’être seul. Solitaire solidaire transpirant la solitude, et l’inquiétude d’être seul par habitude . Je n’aspire qu’au souffle salvateur d’une étoile de passage illuminant ma sinécure d’un silence salutaire charmant mes sens. Mais seulement , je suis seul et je ment.

Sali, sale , las, lasse , je ne suis et me glace, je ne suis et tout passe, morsure singulière de déceptions coutumières ma vie est une sérénade contée auprès de ces altesses , Shérézade et autre naïade, qui me frôlent et m’enrôlent dans des caresses d’illusions , je n’aime qu’amèrement , naufragé sans esquif de rescapé sur cette mer salée de larmes étouffées, je m’échoue et j’échoue sur des récifs impossible à surmonter.

Ami, amant , ce ne sont que des maux, enfants rebelles et rêveur, n’attendant plus Carmen, je suis l’ex des rancoeurs au bal de ma vie, au carrefour de celle-ci, je ne suis et ne serait jamais l’ombre qui fait que sans cesse l’on me fuit. Solitaire solidaire parfumé d’incertitudes, enfant délaissé par habitude..

1 juin 2008

Des notes nostalgiques se mêlaient à la pluie et

Des notes nostalgiques se mêlaient à la pluie et froide qui de goutte en goutte ruisselait le long de sa joue , imprimant la couleur du doute sur son visage parfumé de larmes salées ou son œil autrefois vif et noir se perdait dans les méandres de ses sanglots chroniques. On l’appelait Cassandre, prophète du désespoir, car il peignait aux couleurs de l’immuable déchéance le monde et son engeance en

éternel insoumis qui n’était plus qu’une constante litanie. Il aurait voulu déchirer les voiles sombres qui l’obligeaient à se murer éternellement dans l’ombre, il criait au-delà des crêtes et des cimes qu’il voulait plonger tout reflets et toute candeur dans les abîmes de la grandeur, il ne pouvait supporter l’innocence et la torpeur des hommes qui se muaient dans un bonheur illusoire alors que les légions d’armées épars et bigarrées assoiffer ou affamer les peuples opprimés ou les funambules africains. Mais le miroir renvoyait sans cesse cette image de philanthrope noctambule morose dès la morsure du matin, qui se noyait dans des discours idéal et qui n’avait le courage que de dénoncer au nom de ce qui lui paraissait primordial,tel un révolutionnaire de pacotille, se drapant du rouge combat de dix heures à midi, puis préférant ensuite prendre les armes contre sa monotonie et son ennui. Il acceptait sans condition les termes de sa reddition, il avait choisi de se morfondre dans les abysses de la médiocrité et de la banalité , sans oublier ses rêves et sans oublier qu’on lui avait parler de vices, il n’était plus qu’une mécanique systématique d’une société blâmée mais dont il était pion , identiques et semblables aux autres pièces de l’échiquier, sans être prince ni roi, il était entre les mains de la fatalité qui déciderait de la fin d’une partie au goût de revers accepté , il ne décidait plus mais était, il ne rêvait plus mais vivait.

Il jetait vers les cieux, un regard anxieux , se demandant si Dieu dormait ou s’il se contentait de fermer les yeux , il commençait à peupler de pourquoi son existence pathétique, il n’était plus qu’une parodie de lui-même fade et blême, attendant qu’une lueur lui montre la voie, s’en remettant au hasard n’ayant plus le courage de celui qui croit, il se maudissait sans jamais voir celui qu’il était devenu ou celui qui l’aurait pu devenir. Il avait assassiné son destin, s’en était achevé il avait choisi, qui peut le plus peut le moins , hélas ou enfin , il aurait pu être tout , il n’était plus rien.

18 mai 2008

Miel

L'asphalte mène vers cette melopée sombre et écarlate s'abandonnant à la caresse rieuse et pluvieuse d'un souffle printannier, sur ce chemin détrempé, perdu au milieu des cascades de verts coquelicots tout n'est plus qu'ombre murmurée dans un parfait silence intense et pénétrant. Elle crie une blessure qui la ronge se laissant entrainée le temps d'un instant par ce songe exaltant qui farde son oeil inquiet autrefois rêveur.La bruine mi-maussade, aux teintes brunes et fades berce cette douleur lascinante dans un parfum mélodieux d'aigreur enjoué et de bonheur envolé.

   Au loin elle voit surgir au milieu de bois, un lueur furtive aux accents saphyr, ce souvenir d'autrefois.Elle suit le fantomatique éclat qui couvre d'exclamations satiriques ce paysage d'oubli troublés d'émotions et d'émoi par ce vacarme lunatique.

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  Peut-être dans la nuit noire approchante nargue-t-elle cet amant si fuyant parfait exemple d'inconstance, celui dont on ne prononce le nom, celui dont le reflet disparate n'apparait qu'au couchant, qu'au soir triomphant à l'aune d'obscurs éclatants, que les foules innocentes se plaisent à nommer espoir, et qu'Elle, impénétrable et devastée se plait à maudire et envier.

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3 mai 2008

La Pénombre d'un éclat

Si tout n’était qu’une obscure clarté , si l’horizon fuyait vers d’inconstants rêves brisés, je me complairais dans ces semblants dépassionnés. Je ne ferais plus qu’un avec cette fange de lieux communs, et mon souffle suivrait celui de l’Ange. Mais je refuse et n’accepte cette réalité, je suis celui qui la brime, la déforme ou l’arrange, celui qui la dévêtit pour mieux l’oublier.

Fades et froids tels sont mes réveils maussades et sans émoi. J’embrasse l’aube éteinte et cruelle, je me noie dans son étreinte vermeille et l’effleure du doigt. Je la contemple avec désir sans jamais parvenir à la conquérir, chaque matin que l’on me prête et que je dois, est une défaite sans nuances ni combats.

A travers les vitres de mes refuges meurtris et de mes repères d’impatience, je ne suis plus qu’un cri étouffé , qui pourrait maudire la vie et ses contradictions ou mourir inlassablement d’ambition, mais qui préfère se draper dans des pourquoi dont le sens et la raison ne se saisissent que dans un murmure fatigué, dans les aigus bruyants et saccadés des paroles saphirs , celle que l’on ne prononce jamais.

Le chêne et le peuplier bordant les chemins escarpés, si fier et si droit sur leur branche saluent le grand Roi que l’on nommé Hier, ou peut être tout simplement s’adressent-ils à moi? Ils se muent dans une valse de teintes de mai et se déchirent dans une pluie de feuilles fantasques et parfumées, ils inondent de pétales cette terre qui n’est tout au plus au plus qu’un curieux dédale exsangue et sans pitié.. Pourtant ils baillent leurs mépris dans le ciel indigo en contemplant de leurs grands airs suffisants mon visage cerné ou se dessine et s’ébauche ce masque fantoche que l’on m’oblige à porter.

De l’autre coté , la rue s’anime et s’envenime au fil des minutes ensoleillées, elle s’abandonne à l’instant et se met à jouer cet éternel capharnaüm, cette disharmonieuse symphonie qui rythme la vie des hommes. Le vrai n’est qu’une insouciance passagère que j’évite en voguant sur les flots de ma haine ou de ma colère, ces meurtrières des abysses de l’océan des tourments quotidien, ceux d’aujourd’hui et de demain.

El_Greco

Je suis celui qui ne veut être, celui qui fuit les demi-émotions du réel pour se muer dans une illusion passionnelle , celui à qui l’on promet sans émotion et qui attend le joug prochain de ces répétitives déceptions. Je suis un vers qui ne croit plus en son étoile, mais qui refuse de baigner ses sanglots dans la fatalité, qui préfère avoir cru plutot que de hurler le désenchantement d’un monde qui n’existerait plus.

Je ne suis que Moi, sans Dieu ni enfer, une seconde volée loin des regards accusateurs et sévères. Je pleure un unique espoir celui de devenir l’encre blafarde que l’on condamne et envie, celui qui volerait l’or du ciel pour l’offrir sous les crachats de tous, celui qui graverait le frisson glacial qui figerait le temps dans son écrin d’argent pour une minute ou un seul instant.

18 avril 2008

Madonne

munch

Tout n’est plus qu’un souffle retombé, j’aurais voulu retenir de mes doigts tremblants la cascade ayant oublié ces notes de couleurs perdues et ces enchantements un peu sourire qu‘elle ne connaît plus . Elle déverse désormais ses larmes dans une pluie des derniers pleurs, elle est morte et grise avant l’heure.

C’était une étoile, qui murmurait dans le creux de mon oreille des mots d’une douceur sans pareille. Elle caressait une vieille armée de sentiments égarés qui ne demandait qu’à l’écouter. Toujours plus tendre, elle susurrait ce charme ciselé celui que tous voulait entendre.

De sa chevelure d’or aux reflets bleu nuit, elle parfumait le ciel d’une poussière solaire et du coin de l’œil elle fascinait d’envie.

Mais un jour elle s'est enfuit et en une seconde elle revînt changée, comme si le temps l’avait embrassée et endormie. Devenue si lointaine, réfugiée dans sa tour de peine,elle ne sifflait plus que le mépris que ces curieux rêveurs perdus à l’observer ne pouvaient supporter. Elle se voilait dans son éclat terni telle une prisonnière murée de solitude dans les ruines de ses anciennes habitudes. J’aurais peuplé le ciel de cris d’injures pour qu’elle ouvre les yeux et qu’elle s’aperçoive que même déchue, j'étais sur qu'elle était et resterait l’étoile qui me parlait. Mais….

     Elle n’était plus qu’une cascade maussade, à qui l’on ne pouvait pardonner ses promesses et ses refus, à qui l’on ne pouvait pardonner d’avoir été et de n’être plus.

13 avril 2008

Engeance

Je marche seul dans les rues d’une ville muette, froide parfois hostile ayant fermé ses portes pour demeurer secrète. Les échoppes sont closes, et je n’ose faire le moindre traître bruit par peur d’éveiller le monstre endormi. On dirait un jardin suspendu, dans l’humeur acariâtre surtout grisâtre d’un Nord meurtri. C’est la Babylone qui n’étonne plus d’un Alexandre ne voulant en faire la capitale de son empire déchu.

Dans le cadre noir et blanc, où tout se teinte d’hier et d’avant, les façades vieillies sont des enfants sages et immobiles attendant leurs parents ayant fuit il y a bien longtemps la mort d’un âge d'or oublié et englouti lorsque ceux d’en haut, dieux régnant de l’économie dressèrent un nouvel idéal aux résonances capitales.

Les avenues se sont alors peuplées de curieux visages, l’œil jaune et l’haleine insipide, maudissant le monde dans d’ultimes injures enivrées .Ces fantômes discrets miment une triste danse sur un air malsain de misère sociale face aux  automates bouffis de prétention au coeur glacial. Poulpes sans émotion, ils tiennent dans leur main les futurs et les destins qu’ils ébauchent selon leurs sinistres desseins.Tout se perd dans ces lueurs obscures, feutrées par une odeur que la plupart ignore ou sussure, celle de l’argent et des devises, celle pour qui tout se meurt et se divise.

grosz

12 avril 2008

Volute d'Orient

L’herbe humide est pliée comme si elle faisait une révérence devant un prince placide ayant revêtu pour la circonstance une allure inconstante et son turban usé ne lui plaisant plus. Allongé nonchalamment il semble écouter une voix dans le souffle du Levant. Son regard vide est au ciel d‘Avril couvert d‘hirondelles encore un peu fragiles. Les sanglots d‘éternels capricieux l‘ont rendu d‘humeur nuageuse, il déverse à son habitude quelques larmes salées dans une litanie pluvieuse. Quelle drôle d’attitude que celle de ce grand bleu,éternel malheureux maussade ! La façade grise et fade, il ne semble se déchirer que dans des cris que l’on méprise, la foule lui jette un regard sévère d’une pupille ferveur retombée, comme si elle ne supportait pas que l’on désespère pendant qu’elle attend un jour  qui brille, un jour doux et mélodieux, un jour d’Avril qui serait conforme aux images idéales d'un calendrier du bonheur fébrile.

Le petit homme, à l’allure bigarrée surtout brouillonne cherche à s’échapper de ce triste chagrin, ne voulant être victime de cet ultime refrain, il court après un dôme où se cacher et des cieux plus sereins, repère d’étranges formes filiformes, celles qui peuplent les songes surtout les siens, ces vagues floues et lointaines lui filant sans cesse entre les mains.

Il fuit et s’exile croyant trouver un nouvel univers de rêves et d'îles , puis plonge après une course effrénée dans une contrée inconnue de saveurs suaves mais tenues. Les ombres se pourprent, les arbres perdent leurs feuilles dans une mort mêlant le multicolores aux doutes , au milieu d’un chemin loin de la clameur des routes.

La terre est ocre, un peu sang ,c‘est sans doute le monde des gens innocents . Il croise le somptueux jardin des cruelles Hespérides mais même leur or est inintéressant et acide. Il voulait l‘Atlantide, ou les monts couleur pêche d‘une Toscane en furie aux reflets savanes s‘abandonnant au Soleil exquis. Mais devant lui se dressent les roches arides qui longtemps furent le sentier battu des légions apatrides .

Il aurait cru de son souffle d‘enfant abattre ces collines de Géant dont les cimes toujours plus hautes, toujours un peu vent, l’empêchent d’avancer , de se sentir vivant.

Retour au présent , loin des coteaux espérances brisées, des plaines lunaires où les hommes mourraient aux nom de la faucille et surtout du marteau pour combattre un dément qui se prétendait hidalgo. Le curieux fantasque ingénu ,coupable de se sentir si abattu, ferme l’œil et s’endort , espérant que l’aube viendra se pencher sur son visage perdu, lui faisant oublier ces rivages maudits dont Orwell fit un si vibrant hommage.

10 avril 2008

Inconstance

Ma montre s’est arrêtée, comme si le temps avait frôlé de ses lèvres cruelles, une seconde que l’on aurait voulu immortelle. Quelques poussières de chuchotement, de secrets d’enfants, à demi voilés hier, aujourd’hui absents ; peuplent les quatre murs oppressants d’une patrie austère . Elles s’envolent , me fuient dans le parfum d’une étole, celui d’une autre vie, dont les notes fruitées s’effacent à mesure que se décline la nuit. La grande ronde, un peu blonde , un peu lasse, me fixe comme si elle n’était pas à sa place .Elle ébauche un sourire forcé et sans envie , jouant de son œil par dépit, voulant caresser sans y parvenir les battements de mon cœur lents et sans chaleur.

Ni tout à fait là bas , encore un peu ici, il regarde ailleurs. Il se cherche dans sa solitude et nargue les fantômes drapés dans de vieilles habitudes. C’est un manoir hanté par de secrètes inquiétudes, qui cherche un peu de lumière pendant qu'il se noie dans le noir.

Sans éclat nécessaire tout est devenu plus gris, un désert glacial où le sable lui-même devient blême et banal. Prisonnier d’un silence étouffé s’accrochant aux barreaux sans couleurs, je combat pour retrouver cette calme douceur dans une lutte saccadée qui durera, je crois, encore quelques heures.

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